Cycle Bette Davis
« J’espère qu’une salle parisienne s’avisera de reprendre L’Insoumise. Outre le public, les artistes de cinéma ont besoin d’admirer, de comprendre ce que fait Bette Davis, violente à demi-voix, majestueuse dans sa stature de fillette, pathétique sans qu’une larme déborde de son grand œil exorbité. Nos pépinières de vedettes, neuves et laborieuses, ont tout à apprendre. » (Colette)
L’Insoumise (1938) de William Wyler, avec Bette Davis, Henry Fonda, George Brent…
« L’Insoumise, ou Jezebel, son titre original plus évocateur, est un pur produit du cinéma américain de la fin des années 30. On le compare souvent à Autant en emporte le vent, sorti peu de temps après. Mêmes caractères de fichues gamines, indomptables, capricieuses ; même fièvre romanesque ; mêmes décors du Sud, avec ses plantations de coton animées sur fond de clichés hollywoodiens, mais avec un traitement plus progressiste et nuancé.
Il faut ajouter à cela l’interprétation, les yeux de Bette Davis et ceux d’Henry Fonda, la réalisation de William Wyler… Un très beau film, donc, moderne par bien des aspects et emplit, pourtant, de la beauté mélancolique d’un monde qui s’éteint. Le Sud vieillissant se meurt… autant en emporte le vent. » (Samia Bordji)