Festival – « Un été chez Colette »
Un festival qui donne la parole aux femmes. Des lectures, des concerts et des projections, tout l’été, au musée Colette, le vendredi, le samedi et le dimanche à 19h.
Danièle Lebrun de la Comédie-Française lit L’Envers du music-hall de Colette
Conception et interprétation : Danièle Lebrun
Adaptation : Marcel Bluwal
Spectacle créé au studio de la Comédie-Française en 2017.
« Colette. À la fois personne et personnage. D’habitude, sur la scène, l’auteur est implicite. Ce sont ses personnages qui jouent au public. Libre à celui-ci d’inférer à partir de ce qui se passe sur les planches si l’auteur a du talent ou non. Ici, tout se mélange puisque Colette, l’auteur, parle et que c’est souvent Colette, la comédienne, qui est en scène. Comment jouer les deux ? Et comment jouer tous les autres dans leur diversité ? J’ai cherché et j’y ai pris du plaisir comme à ces Exercices de style de Queneau que j’ai, en leur temps, beaucoup pratiqués. Mais ce que j’espère avant tout c’est que, pour le public, émerge de la représentation ce qui m’a moi-même fascinée. Une Colette différente de la Colette un peu convenue des manuels, une Colette femme pour qui la quarantaine approche, une Colette sûre de son talent et de son écriture, mais aussi une Colette implacable pour elle-même. Et pour les autres. Pourtant une Colette sensible et pleine de compassion. Cette contradiction-là, je n’ai pas cherché à la résoudre » (Danièle Lebrun)
Danièle Lebrun
Difficile pour un acteur de choisir entre théâtre, télévision et cinéma… Danièle Lebrun a décidé de ne pas trancher. Après un rôle dans Georges Dandin de Molière qui lui vaut un premier prix de Comédie au Conservatoire de Paris, elle entame sa carrière à la Comédie-Française. Pensionnaire de 1958 à 1960, elle y interprète notamment le personnage de Cathos dans Les Précieuses ridicules. Elle part en tournée à l’étranger avec la troupe de Nicolas Bataille, joue Huis clos, La Cantatrice chauve puis reçoit le prix de la critique pour la pièce Madame de Sade d’Yukio Mishima. Le cinéma lui ouvre ses portes en 1960 avec un rôle dans Le Mouton de Pierre Chevalier et Les Tortillards de Jean Bastia. Elle évolue dans les deux milieux et fait sa première apparition télévisée dans une adaptation du Jeu de l’amour et du hasard en 1967. Danièle Lebrun jongle alors avec les supports comme avec les registres : burlesque, tragique, comico-dramatique… Elle interprète aussi bien des rôles dans les Frères Karamazov, Vidocq ou Camille Claudel que dans 588 rue Paradis, Belle Maman, L’Extraterrestre et des réalisations de son époux Marcel Bluwal. En 1992, son talent est récompensé par le Molière de meilleure comédienne dans un second rôle pour sa prestation d’Arsinoë dans Le Misanthrope, récompense qu’elle gagnera à nouveau en 2006 pour son interprétation dans Pygmalion. En avril 2011, cinquante-trois ans après son premier passage, elle est engagée en tant que pensionnaire à la Comédie-Française.